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CONTEXTE

En 1994, lors de la Conférence Internationale sur la population et le développement qui eut lieu au Caire, 165 pays ont tenté de  définir la santé de la reproduction comme suit: «La santé de la reproduction est un état de bien-être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine pour tout ce qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l'absence de maladies ou d'infirmités.»

Cette définition suppose que chaque femmes et hommes puissent choisir les méthodes de régulation de la fécondité efficaces, à un coût abordable et que les couples puissent avoir accès à des services de santé appropriés permettant aux femmes d'être suivies pendant leur grossesse et offrant ainsi aux couples la chance d'avoir un enfant en bonne santé.

A Madagascar, les problèmes liés à la santé sexuelle et reproductive sont préoccupants. Chaque jour à Madagascar des femmes continuent de mourir suite à des complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. Selon l'Enquête des Objectifs du Millénaire pour le Développement 2012/2013 (ENSOMD), les indicateurs de la santé maternelle sont presque stationnaires. En effet, le taux de mortalité maternelle reste à 478 pour 100 000 naissances vivantes. Le taux d'utilisation de la contraception moderne chez les femmes en union est de 33 % et seules 44% des femmes malgaches sont assistées par un personnel de santé qualifié lors de leur accouchement. Les challenges demeurent nombreux pour atteindre le taux de 165 pour 100 000 naissances vivantes que s'est fixé Madagascar concernant l'Objectif du Millénaire pour le Développement 5, objectifs A&B.

Les moyens pour parvenir à réduire le taux de mortalité maternelle sont les suivants : l'utilisation des méthodes modernes de contraception, l'accouchement assisté par un personnel de santé qualifié et la disponibilité des soins obstétricaux et néonataux d'urgence. L'accès à l'information en matière de santé sexuelle est également un moyen pour atteindre les objectifs de l'OMD 5.

CE QUE FAIT L'UNFPA

La santé de la reproduction englobe plusieurs domaines essentiels de la vision de l'UNFPA  pour parvenir à un monde où chaque naissance est désirée, chaque accouchement sans danger et le potentiel de chaque jeune réalisé.

L'UNFPA soutient les femmes à jouir de leur droit à accoucher en toute sécurité. L'UNFPA soutient les pays en développement à fournir des soins de qualité aux femmes qui donnent la vie. L'organisation aide les pays à renforcer le plateau technique des formations sanitaires offrant les soins/services de santé maternels de base ainsi que les soins obstétricaux et néonataux d'urgence à travers le renforcement des capacités de tous les agents de santé y compris les sages-femmes et par la dotation d'équipements médicaux appropriés.

  • Améliorer l'accès aux services de planification familiale de qualité pour les individus et les couples et leur utilisation selon les intentions de reproduction

Aujourd'hui, environ 222 millions de femmes dans les pays en développement souhaitent éviter et/ou planifier leurs futures grossesses. Cependant, elles ne peuvent le faire, dû au manque d'informations et conseils nécessaires en matière de planification familiale. A Madagascar, pour atteindre cet objectif,  l'UNFPA fourni plus de 95% des contraceptifs modernes dans le secteur public y compris les préservatifs.

  • Favoriser l'accès universel à la santé de la reproduction pour les populations les plus défavorisées

L'autonomisation des femmes vivant dans les zones rurales/enclavées et les bidons villes est un facteur essentiel permettant l'éradication de la pauvreté et le développement. Elles sont les plus vulnérables, spécialement lorsqu'elles sont enceintes. Elles font moins de consultations prénatales et accouchent le plus souvent à domicile. L'UNFPA en partenariat avec le gouvernement met en œuvre des programmes pour permettre aux femmes d'accoucher avec l'assistance d'un personnel de santé qualifié et d'avoir accès aux produits et services de santé de la reproduction. Depuis 2011 à Madagascar, l'UNFPA mène une campagne pour la prévention et l'éradication de la fistule obstétricale, une maladie lourdement handicapante liée à l'accouchement qui touche les femmes les plus défavorisées. Sur la Grande Ile, la campagne est menée avec le Ministère de la Santé publique. Dans le pays dix hôpitaux ont la capacité à opérer la fistule obstétricale.

  • Contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en améliorant l'accès aux services de soins obstétricaux néonataux d'urgences de qualité

La disponibilité des Soins Obstétricaux et Néonatals d'Urgence (SONU) de base (SONUB) et complet (SONUC) est essentielle pour apporter les soins nécessaires à la mère et au nouveau-né en cas de complications lors de l'accouchement. Depuis 2009, l'UNFPA a renforcé le plateau technique de 160 formations sanitaires pour être SONUB et 28 nouveaux hôpitaux pour renforcer les formations sanitaires SONUC déjà opérationnels et ce à travers le renforcement des capacités techniques de plus de 700 agents de santé. L'organisation dote également les centres de santé en équipements médicaux/chirurgicaux et intrants de santé de la reproduction.

  • Améliorer l'accès à des services de prévention du VIH et des IST de qualité et de leur utilisation, notamment auprès des populations clés à risque

L'UNFPA met en oeuvre des programmes qui mettent l'accent sur la prévention, notamment l'utilisation du préservatif, une entrée dans la vie sexuelle tardive, le nombre de partenaires sexuels et la transmission mère-enfant réduite. Les réponses liées au VIH comme faisant parties de la santé sexuelle et reproductive est la stratégie globale mené par l'UNFPA pour atteindre la population à moindre coût,  et en s'orientant vers l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien des personnes vivants avec le VIH.