L'un des moyens de garantir les droits des jeunes est de veiller à ce qu'ils aient accès aux outils dont ils ont besoin pour protéger leur santé - y compris l'accès aux services de planification familiale - afin qu'ils puissent faire des choix éclairés sur leur avenir. Stéphanie, une jeune fille de 15 ans en classe de Terminale dans la région de Menabe a souligné lors d’un entretien au sujet de ses pratiques en matière de planification familiale, "l’utilisation des méthodes de contraception est une évidence car je suis avec quelqu’un et je ne veux pas tomber enceinte”.
Stéphanie est consciente de l’impact que pourrait avoir une grossesse sur sa vie, son avenir et elle veut se concentrer sur sa réussite et ne souhaite pas être perturbée par une éventuelle grossesse qu’elle n’est pas encore prête à porter.
À travers les jeunes pairs éducateurs de la Maison des jeunes de Morondava appuyée par le Royaume de la Norvège et UNFPA, des séances de sensibilisation sur les avantages de la planification familiale sont organisées dans les communautés ciblant particulièrement les jeunes comme Stéphanie. Suite aux informations reçues des pairs éducateurs, Stéphanie a pris la décision d’adopter une méthode contraceptive afin d’éviter une grossesse non désirée et réaliser son rêve. Pour ce faire, elle bénéficie régulièrement des services de planification familiale offerts par le Centre de Santé de Base de niveau 2 d’Avaradrova, structure de référence de la Maison des jeunes de Morondava.
l’utilisation des méthodes de contraception est une évidence car je suis avec quelqu’un et je ne veux pas tomber enceinte
Suivant l’Enquête Démographique de la Santé-V 2021, la grossesse chez les adolescentes touche près d’une jeune fille sur trois (27%) à Madagascar. Ceci étant dû au manque d’accès aux informations, la persistance des idées reçues dont les rumeurs sur les effets secondaires de la planification familiale : selon le Plan d’Action National Budgétisé en Planification Familiale à Madagascar (PANB 2016-2020), 18.2% des jeunes entre 15 à 19 ans n’ont jamais entendu parler d’une méthode moderne.
Grâce à ces initiatives des maisons des jeunes, d’autres jeunes comme Stéphanie ont accès aux informations sur la santé sexuelle et reproductive, et sont capables de faire des choix éclairés pour la réalisation de leur potentiel et de leurs aspirations.
