Nous les filles, nous sommes fortes !
“Je m’appelle Anitah, j’ai 19 ans, et j’habite à Berary Ambovombe Androy. Je me suis déjà mariée en 2020, je n’avais pas les moyens de subvenir aux besoins de ma famille car je ne travaillais pas encore en ce temps-là. C’est mon époux qui se chargeait de notre budget. Des mois se sont écoulés, il commença à être fatigué et me crier dessus et ça a fini par notre séparation au mois de mars 2020.
Je me suis donc approchée du CESJ pour demander conseils et où j’ai été accueillie chaleureusement. Grâce à cette rencontre, j’avais pu partager avec les responsables ma vision et mes ambitions dans la vie et ils m’ont encouragée à aller de l’avant, de garder toujours la tête haute.
Tout a changé chez moi depuis ce temps-là. Auparavant, mélancolique et désespérée, je suis devenue courageuse et optimiste. Je crois fermement qu’un jour mon projet d’ouvrir un grand restaurant se réalisera. Quelques mois plus tard, on m’a proposée un programme de formation en pâtisserie et restauration car je réponds au profil demandé. Passionnée de cuisine, je suis vraiment intéressée par cette opportunité me permettant d’atteindre mes objectifs et j’ai confirmé ma participation sans hésitation.
La formation s’est bien déroulée au mois de décembre dernier à travers laquelle j’ai appris la préparation de gâteaux, de soupes, de viennoiseries, de pizza, etc.. Ayant bénéficié des ustensiles de cuisine, j’ai mis en place mon propre atelier juste après cette formation. Cependant, je cogère le magasin dans lequel je vends mes produits avec mes parents.
En plus de la vente directe, beaucoup de gens passent leurs commandes en ligne grâce à des séries de publicité que je fais à travers mon compte facebook, je continue dans ce sens pour avoir plus de bénéfices. J’investis les gains; d’une part dans l’achat des autres matériels qui me semblent nécessaires pour mes activités, d’autre part dans mes études. Actuellement, je travaille et je poursuis mes études en parallèle car je voulais être professionnelle dans cette activité. Je profite ainsi de mes heures creuses pour faire les petites tâches et c’est ma famille qui assure la vente en mon absence. J’espère que mes efforts seront récompensés et que mon restaurant verra le jour.
À vous chères sœurs: «Malgré les violences qui nous sont infligées, restons toujours courageuses. Saisissons les opportunités qui nous sont offertes, persévérons! Nous les filles, nous sommes fortes et capables d’en faire plus! »
La formation en activité génératrice de revenu est organisée par UNFPA en étroite collaboration avec MPPSPF et METFP en faveur des femmes et filles victimes de VBG pour qu’elles soient autonomes grâce à l'appui de la Royaume de Norvège.
