Le Tuk-tuk qui sauve des vies !
Edwige, a peine 13 ans a vécu la pire épreuve de sa vie dû à une disproportion foeto-pelvienne pendant son accouchement. Elle habite à Tsivonoy à 3 km de Mangily, un des Districts de Tuléar.
C’était la nuit du 27 avril 2020, « Je sentais une douleur très vive au niveau du bas ventre irradiée vers le dos … la douleur devenait de plus en plus insupportable et chaque minute me paraissait comme une éternité ». La grand-mère d’Edwige a ensuite fait appel à la matrone de la porte d’à côté, elle qui a l’habitude d’accoucher les femmes du village.
Plus compliqué que d’habitude l’accouchement ne s’est pas présenté comme espéré. « Toute la nuit j’ai été en travail, j’ai poussé… poussé…poussé mais au final j’ai fini par être très fatiguée et je n’ai pas encore vu mon bébé sortir de mon ventre.» On a alors attendu que le soleil se lève pour rejoindre Mangily en charrette, mais le voyage n’était pas non plus une partie de distraction, les ballotages en charrette me faisaient encore plus mal « J’ai souffert … ». En arrivant dans le Centre de Santé de Base (CSB) à Mangily, la Sage-femme Martina a accueilli la petite famille et après avoir examiné Edwige elle a tout de suite décidé de la référer à l’hôpital le plus proche car une opération césarienne était indispensable pour sauver la mère et le bébé vu la petite taille de la mère la tête imposante du bébé.
Inquiète, abasourdie… la famille étudie comment faire… mais la Sage-femme Martina la rassure « Ne vous inquiétez pas, parce que nous avons une voiture pour vous amener à Tuléar, c’est gratuit et je vous accompagne jusqu’à Tuléar ». Le cyclo-moto qu’on appelle tuk-tuk est un don de UNFPA pour le CSB Mangily en 2016
Tout de suite après, le « cyclo moto » a amené Edwige à l’hôpital Be, le Centre Hospitalier Universitaire d’Antanamba, accompagnée de la Sage-femme Martina. Son opération se passait très bien et heureusement qu’ils étaient arrivée à temps pour la prise en charge.
« Après cette rude épreuve, j’ai décidé de pratiquer la planification familiale du post-partum immédiate parce que je suis encore trop jeune pour avoir un autre enfant, comme la sage-femme me l’a conseillé ». J’étais convaincue et j’ai adopté l’implanon a dit Edwige
Les membres de famille soulagés, tenaient à remercier l’UNFPA d’avoir donné ce Cyclo-moto : « notre fille et son fils sont sauvés », disaient-ils.
Comme Edwige, beaucoup de jeunes filles sont victimes de grossesse précoce à Madagascar. Une fille sur trois est concernée. Ce qui classe Madagascar parmi les 13 pays à avoir un taux de prévalence de grossesse précoce le plus élevé au monde. UNFPA à travers son programme renforcent l’éducation sexuelle complète et la sensibilisation sur la planification au niveau de la jeunesse pour éviter les grossesses précoces et non désirées et que pour que chaque jeune pour atteindre son plein potentiel.