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sonia et son bébé16 Avril 2020, 15 heures, Yanaël pousse ses premiers cris, sorti de justesse du ventre de Sonia, après une césarienne en urgence.

 

Il est 13 heures, à Antananarivo. Nous sommes en plein dans le confinement partiel en raison du COVID 19 et l’interdiction de sortie a commencé à midi. Sonia est en plein travail et doit maintenant partir à l’hôpital pour accoucher. Comble de la situation, aucun transport publique n’a le droit d’opérer à Antananarivo. 

 

“En temps normal, nous aurions pris le taxi. Maintenant, avec les différentes restrictions et les mesures d’hygiène, il est même devenu difficile de demander les services des proches” disait la tante de Sonia, en poursuivant “Heureusement, le médecin nous a informé de l’existence de ce transport gratuit pour les femmes enceintes. Nous avons de suite appelé et nous nous sommes préparées à partir. La voiture est arrivée après 20 minutes.”

 

Le transport s’est déroulé sans encombre. Dès son arrivée à l’hôpital de Befelatanana, Sonia a été prise en charge auprès des services d’urgences. Après l’échographie pendant laquelle l’on a décelé une position dangereuse du bébé, la décision d’une opération césarienne d’urgence était inévitable. Cette maternité venait justement d’être dotée de kits d’accouchement d’urgence et Sonia a pu en bénéficier …  à temps!

 

Yanaël et Sonia se portent bien et un personnel soignant attentionné et professionnel s’occupe d’eux. “Bien sûr, nous allons rentrer avec le même transport et je vous le dit franchement, ce service est une bénédiction! ça aide tellement surtout en cette période pendant laquelle aucun moyen de transport publique n’est disponible!” nous a expliqué Sonia qui envisage de manière sereine son avenir avec son bébé, son compagnon et son projet de devenir pâtissière.

 

Bus Lors de notre passage à la maternité, une dizaine de jeunes mères allait également rentrer chez elles après leurs accouchements, soulagées par l’existence de ce service de transport pour femmes enceintes et accouchantes. Pour la plupart d’entre elles, elles sont toutes venues à pieds pour aller accoucher, marchant pendant 1h30 à 2h30 pour rejoindre la maternité afin d’assurer la vie de leurs bébés. Elles nous ont annoncé avec conviction qu’une fois rentrées, elles vont partager cette information vitale auprès de leurs entourages. Notons que ce service gratuit et disponible 24h/24 et 7j/7 est prévu servir 5.000 femmes pendant cette période de pandémie.