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Rasoa, nom d’emprunt, 31 ans, est une survivante de Violence Basée sur le Genre. Après avoir osé franchir le pas de la dénonciation, elle a bénéficié des services d’un Centre d’écoute et de conseil juridique (CECJ) et de réinsertion socio-économique soutenu par UNFPA.

"J’ai cinq enfants, le plus jeune a trois ans. Au cours des cinq dernières années, mon mari ne cessait de me frapper et de m’humilier. Cela a commencé avec la naissance de notre quatrième enfant et l’arrivée d’une maîtresse dans sa vie.  J’ai supporté les violences parce que je voulais préserver l’unité de ma famille.  J’ai discuté de notre problème avec mes beaux-parents.  Ils me disaient qu’ils lui parleraient et qu’il fallait patienter parce qu’un jour ça lui passerait.  Il y a six mois, quand je lui ai dit que je souffrais de ses violences et que je ne pouvais plus supporter cette situation, il m’a donné un coup et m’a bousculée pour me chasser de la maison en me tirant par les cheveux. Mes enfants n’arrêtaient pas de pleurer et de le supplier d’arrêter mais il n’en avait rien à faire.  J’ai été blessée et je ne savais que faire.

 

J’ai décidé de consulter le Centre d’écoute et de conseil juridique (CECJ) et j’y ai raconté mon histoire. J’ai été reçue par une intervenante sociale qui m’a écouté attentivement et m’a informée des recours possibles. Elle m’a ensuite accompagnée vers le centre de santé et a pris en charge les frais médicaux. Le CECJ m’a aidée à rédiger la plainte et m’a accompagnée à la police judiciaire pour la déposer.  J’ai eu gain de cause auprès du tribunal.  Le CECJ nous accompagne, moi et mes enfants, à une thérapie mensuelle pour nous aider à surmonter cette épreuve. Actuellement, je tiens une gargote et je pratique la planification familiale. 

Je remercie le CECJ de m’avoir soutenue et je tiens à dire aux femmes qu’il faut oser dénoncer les auteurs de violence même s’il s’agit de notre conjoint."