Tuléar, Madagascar (23° 21' 0" S 43° 40' 0.001" E ) – À Madagascar, l’accès des populations aux services de santé y compris la santé sexuelle et reproductive reste encore limité notamment dans la région du Grand Sud. Certaines parties de cette région font face à différents défis tels que la sécheresse, la famine, l’enclavement et l’éloignement par rapport aux centres de santé. À cela s’ajoute la taille moyenne des ménages qui avoisine les 7 personnes dont 5 enfants à charge, amplifiant la vulnérabilité économique et sociale de la population. La planification familiale et la santé sexuelle en général sont reléguées au deuxième plan pour la majorité des femmes.
Afin de remédier à cette situation, UNFPA a déployé des cliniques mobiles dans la région du Grand Sud en collaboration avec ses partenaires. Elles sillonnent les routes jusqu’aux zones les plus reculées en vue de faciliter l’accès des femmes des villages aux services de santé sexuelle et reproductive incluant la planification familiale. C’est le cas avec l’ONG Marie Stopes Madagascar. Elle gère actuellement 04 cliniques mobiles dont 1 à Tuléar. Nous avons rencontré l’une de ces cliniques mobiles au cours d’une de ses prestations dans les périphéries de Tuléar.
‘’Cette voiture est la quatrième clinique mobile de Marie Stopes en collaboration avec UNFPA. Avec celle-ci, on sert la population de Tuléar. En moyenne, on travaille 20 jours par mois et les prestations sont principalement axées sur le dépistage du cancer du col de l’utérus et les services de planification familiale’’, a expliqué le Médecin responsable. Une journée de travail permet de servir en moyenne une vingtaine de femmes.
Henriette 19 ans et Koloze 24 ans ont bénéficié de prestations de cette clinique mobile. Toutes les deux ont récemment accouché chacune de leur premier enfant et ont décidé d’adopter des méthodes contraceptives de longue durée pour mieux espacer les naissances. Leur choix a été éclairé par les informations qu’elles ont reçues après un entretien mené avec les agents communautaires et avec le médecin de la clinique mobile.
j’ai décidé d’utiliser la contraception non seulement pour éviter les grossesses que je ne désire pas mais aussi pour espacer les naissances.
‘’ Je veux avoir quatre enfants et j’ai décidé d’utiliser la contraception non seulement pour éviter les grossesses que je ne désire pas mais aussi pour espacer les naissances.’’, a témoigné Henriette.
Contentes d’avoir bénéficié de ces services, Henriette et Koloze vont à leur tour sensibiliser leurs voisines et les rassurer du professionnalisme et de la bienveillance des prestataires de santé. L’ONG Marie Stopes Madagascar a également mis en place un numéro vert pour répondre aux besoins d’informations complémentaires ou pour toute urgence.
‘’Je suis très satisfaite des services ici, le personnel nous accueille à bras ouvert, nous donne des conseils et nous rassure ; il n’y a vraiment rien à craindre’’, a dit Koloze.
A part les cliniques mobiles gérées par Marie Stopes Madagascar, 8 autres cliniques mobiles sont déployées dans les régions du Grand Sud et du Sud-Est avec le financement du peuple Japonais et du peuple américain à travers USAID en partenariat avec le Ministère de la Santé Publique.
Plus de 145,000 femmes ont bénéficié des services de ces cliniques mobiles depuis l’année 2020. Ces services incluent les conseils en matière de santé sexuelle et reproductive, les consultations prénatales et les échographies, le dépistage et le traitement des Infections Sexuellement Transmissibles, la prise en charge des violences basées sur le genre et les prestations en planification familiale.
